Réajuster l’allocation des investissements pour transformer TOTAL en groupe multi énergies

Les investissements sur la période 2022-2025 devrait de situer entre 13 et 15Md$ (mais seulement autours de 12 Md$ en 2022 du fait de la crise). Les investissements sur l’électricité bas carbone sur la période 2021-2025 seront de l' ordre de 3Md$/an (1Md€ en 2015) et représenteront plus de 20% des investissements du groupe en 2030.En ce qui concerne la production amont sa part dans le volume d’investissement devrait décroitre pour atteindre 55% environ en 2030 vs 65% en 2019

Les montants d' investissements sont nets à savoir que sont déduits les montants des cessions . Sur ces investissement 50% sont des investissements de développement (renouvelable , gaz...) et 50% des investissements de maintenance ( pétrole). Les cessions sont approximativement supérieurs de 1 Md€ aux investissements de développement (présentation investisseur de septembre 2021)(ce qui illustre que le capital mobilisé pour l' activité pétrole diminue)

Pour la partie pétrole (liquide) des activités d’Exploration-Production d’hydrocarbures privilégier la création de valeur au volume  (TOTAL considère que la production  et la demande de pétrole dans le monde décroitra à partir de 2030).

La priorité est donc donnée à la réduction des coûts de production, à la discipline en matière d’investissements. L’objectif est  de viser un coût d’exploitation inférieur à 5$/boe (boe=équivalent baril) et un point mort inférieur à 25$ ar baril (point mort est le prix qui annule le cashflow organique du Groupe)). L’exploration  pour le pétrole sera centrée sur les zones où le cout de développement promet d’être bas et ce budget est limité à 1Md$ par an .(le budget exploration de 2021 est de 800 M€)

Pour y parvenir dans la partie amont (Exploration-Production) gérer le portefeuille à contre cycle

C' est a dire acheter des actifs quand le prix du pétrole est bas et les vendre quand le prix du pétrole est haut. Ceci afin de disposer d' actifs à coût d' exploitation et à point mort bas en restructurant le portefeuille Ceci est à lier avec la recherche d' un ratio dette/fond propre bas (gearing) bas de manière à pouvoir financer des acquisitions lorsque les recettes de TOTAL sont moins importantes.

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Il convient de noter que la partie « ’exploration production »de Total (produit du pétrole et du gaz et pas seulement du pétrole. La partie exploration production assurera environ en 2025  70% du cashflow du groupe comme aujourd’hui. . De ce fait elle est vitale pour réaliser la transformation du groupe  qui restera sensible au prix du baril pendant de longue année.(le prix de vente du Gaz est en grande partie indexé sur le prix du baril)

Se développer sur l’ensemble de la chaîne gazière : premier vecteur de croissance bas carbone du groupe

1. La priorité est donnée au GNL avec un objectif 40 Mt gérées en 2020 (21,8 Mt en 2017). Cet objectif a été porté à 50 Mt pour 2025

1.  La production propre de GNL de TOTAL devrait passer d’environ 19 Mt en 2020 à environ 25 Mt en 2025 cet objectif était de 30 Mt Il y a un an et plus de 40 Mt en 2030

1. En Europe intégrer l’ensemble de la chaîne de la valeur (approvisionnement; regazéification, commercialisation) sur un volume de 11 Mt consommé en 2025 par 35millions de clients et 5 GW de centrales électriques à gaz

1. Investissement prévu environ ?.par an sur cette activité

1. Cette activité doit générer avec un baril à 50$ entre 2019 et 2025 environ  2,5 Md$ de cashflow supplémentaire (sur les 5 milliard prévus pour l’ensemble du groupe à 50$ par baril) )(70% des ventes du GNL ont un prix indexé sur celui du pétrole) (avant la crise du COVID le groupe prévoyait 3,5 Md$ pour 6 Md$ au niveau du groupe)

Développer une importante activité d’électricien bas carbone : deuxième vecteur de développement du groupe

1. TOTAL sera présent  sur l’ensemble de la chaîne de la valeur (production, trading, commercialisation). Les objectifs 2025 sont de disposer:

+ en production de 35GW d’énergie renouvelables et 5 GW de centrales gaz,( volume de production 50 TWh d’ électricité)

+du côté de la consommation de  9 millions de clients (80 TWh) et 150 000 bornes de recharge pour véhicules électriques

+d’une capacité industrielle de fabrication de batteries

1.   Au-delà de 2025 TOTAL compte développer 10 GW/an d’énergie renouvelable et atteindre ainsi une production de 120 TWH en 2030 avec une capacité de 100 GW d' énergies renouvelables

1. Les énergies renouvelables sont et seront  développées avec une rentabilité des fonds propre supérieur à 15% grâce à un financement de projet où TOTAL ne mettrait que 30% en fond propre et partagerait les risques avec d’autres investisseurs (exemple SSE pour un champ d’éolienne en Ecosse)

1. Le cashflow (d' exploitation) généré par cette activité est en 2019 de l’ordre  de 200M$ et  devrait atteindre environ 2Md$ en 2025. Les revenus de ce type d’activité sont par ailleurs relativement certains car l’énergie produite est en grand partie vendue dans des contrats long terme (PPA)en 2025 (environ 60%, 20 TWh pour une production de 35 TWh) . Le point mort résultant de la différence entre les investissements et le cash flow généré devrait être atteint en 2030.

1. TOTAL prévoit d’investir plus de 3 Md$ par an sur cette activité à partir de 2021 contre 2 Md$ auparavant .

1.  TOTAL n’investit pas dans le nucléaire car le groupe estime que les contraintes règlementaires qui s’accroissent  sur cette forme de production d’électricité vont la  rendre non compétitive

Pour les activités avals (chimie- raffinage, marketing)

1. Continuer à développer la compétitivité des grandes plateformes intégrées de raffinage et de pétrochimie en exploitant les synergies, en favorisant celles disposant de matières premières bon marché et en minimisant les Capex. Avant la crise du COVID cette activité devait faire croître son cashflow de 1,5 Md$ sur la période 2019-2025 (rappel l’accroissement prévu pour l’ensemble du groupe sur cette période était  de 6 Md$) Maintenant l' objectif est sur la période 2020-2026 de + 0,6 Md$ de cashflow.. Total ne construira plus de raffinera mais en Europe adaptera la production à la demande. En Europe des raffineries seront converties à la production de carburant vert (bio fioul, diesel renouvelable) (La Mède, Grand Puit, en France)( et utiliseront de l' hydrogène vert ou bleu (l'hydrogène bleu est de l' hydrogène produit à partir d' hydrocarbure mais dont le CO2 est stocké, l' hydrogène vert est produit à partir d' électrolyse avec de l' électricité décarbonnée). Pour la pétrochimie l' accent sera mi sur les bio polymères et les polymères recyclés)(30% de la production visée en 2030)

1. Développer les activités marketing et services (station services...) notamment dans les zones de forte croissance,. Ces activité devaient faire croitre leur cashflow de 0,6 Md$ sur la période 2019-2025 (valeur données avant la crise du COVID). L' objectif est maintenant entre 2020 et 2026 un accroissement de 0,6 Md$. En particulier cette activité sera impliqué dans la distribution des produits permettant de baisser l’ emprunte carbone des clients de TOTAL(scope 3) (diesel renouvelable, bio fioul , bornes de recharges pour véhicules électriques...). Une part importante du revenu est la vente de produits non pétroliers (magasins des stations services)

 Mettre en œuvre les actions suivantes pour atteindre en 2050 la neutralité carbone pour les activités directes de TOTAL en  (scope 1 et2) :

1. Améliorer l’efficacité énergétique des installations de TOTAL (1% d’amélioration par an de de 2010 à 2020) (10% réalisé de 2010 à 2017)(200 M$ prévu dans le raffinage et la chimie prévue dans le futur)

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1. Réduire les fuites de méthane dans l’atmosphère en dessous de 0,1% en 2025 (la valeur est de 0,3% en 2017)

1. Supprimer le brûlage de routine dans les installations de TOTAL en 2030 (80% de l’objectif réalisé en 20

1. La création d’un fond neutralité carbone qui sera doté de 400 M$ en 2023

Et de compenser le CO2 restant par des puits de carbone ; plantation d’arbre (100M€ par an) et mise en place du Captage Stockage Utilisation du CO2(CCUS) (10% du budget de la R&D, pilote à Lacq). L’objectif est de disposer d’une capacité de « puit » de carbone de 10 Mt par an en 2030 (5Mt de captage de CO2 et 5 Mt de solutions naturelles).

Pour atteindre son objectif de neutralité carbone pour ses clients (scope3) en Europe en 2050 et la réduction de 60% dans le monde TOTAL s’appuie

1.   Sur les développements des bornes de recharges pour les véhicules électriques (objectif 150 000  en 2025)

1.   Sur l’accroissement des ventes de bio fioul :l’objectif est d'atteindre 10à 15% des ventes de combustible de TOTAL en 2030

1.  L’utilisation de combustible gazeux pour les transports (le GNL pour le maritime, le gaz naturel et l’hydrogène pour le transport terrestre

Remarque : (85% des émissions de CO2 des filières hydrocarbures sont liées à l’usage des produits (carburant, ...)

Asseoir son développement de manière durable en favorisant la biodiversité, les droits de l' homme , et la diversité .

Mener un programme de réduction des Opex (dépenses d' exploitation)

1. Par rapport aux OPEX 2015 réduire  de 4 Mds€ en 2018, et jusqu'à 6 Mds€ en 2020 (+1 Md$ ajouté en 2020 du fait de la crise du COVID). Il est prévu d' étendre encore ce programme au delà de 2020 pour atteindre 7 Md€ en 2023(+1 Md$ ajouté en 2020 crise du COVD).

1. Cela correspond par rapport à 2019 à une économie de 1 Md$ en 2020 et de 2Md$ en 2023 .

 Ceci est allié à une discipline en matière de choix d’investissement

1. avec un volume d' investissement en 2021 limité à 12 Md$ et compris entre 13 et 15 Md$ par an entre 2022 et 2025 (avant la crise du COVID TOTAL affichait entre volumes annuels compris entre 16 et 18 Md€ su la période 2019-2025 ). Ses investissements sont pour moitié des investissements de développement et pour moitié des investissement de maintenance

1. avec un taux de rentabilité minimum de 15% pour les projets d' investissements